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Maroc Antique : Histoire, Monuments, Héritage

MAROC ANTIQUE : HISTOIRE, MONUMENTS, HÉRITAGE

Le Maroc est une vieille nation chargée d’histoire. Si le pays fut habité par les hommes de la préhistoire, il fut également celui des ancêtres des actuels Berbères, les Maures du temps des premiers navigateurs Phénico-puniques, des Carthaginois et des Romains.

Les premiers y ont laissé à travers leur civilisations ibéro-maurusienne – Homme de Mechta el-Arbi – et capsienne, entre autres traces, leurs fameuses peintures rupestres, marques peintes sur les parois rocheuses des montagnes de l’Atlas.

Alors que les seconds ont marqué l’histoire du pays par l’une des plus belles civilisations qu’a connu la Méditerranée occidentale dans l’Antiquité, la civilisation libyco-berbère ou mauritanienne.

Le Maroc romain était connu dans l’antiquité sous le nom de la Maurétanie Tingitane qui faisait partie de l’antique royaume des maures connus sous le nom Maurétanie qui s’étendait sur le Nord-ouest et le centre de l’actuelle Algérie, et une partie du nord marocain.

La Maurétanie-Tingitane s’étendait du nord de la péninsule à Salé (Nécropole de Chella) et Volubilis (Région de Meknès) au sud et à l’est jusqu’à la rivière de Oued Laou.

Ses villes principales sont Volubilis, Sala (Chellah), Lixus, Banasa, Ceuta, Melilla et Tingis (actuelle Tanger) qui en était le chef-lieu. Elle fut attachée administrativement à la province d’Espagne (la Bétique). Hélas? le temps n’épargnant rien, plusieurs villes antique furent perdus avec le temps, les guerres et d’autres contraintes...

Seules quelques villes dont les ruines sont présentes jusqu’à aujourd’hui, les plus intactes d’entre elles sont Volubilis ainsi que Chellah, Lixus, Banasa et Thamusida.

Volubilis :

Antique ville romaine située sur les bords de Oued Khoumane, rivière de la banlieue de Meknès (Maroc), non loin de la ville sainte de Moulay Idriss Zerhoun où repose Idrîss Ier.

Le nom de la ville vient du latin volubilis signifiant « qui tourne, qui a un mouvement giratoire ». Le nom berbère de la ville est Walili, Oualili, ou Walila qui désigne la fleur de liseron. La ville vivait du commerce de l’huile d’olive. On retrouve dans les ruines de nombreux pressoirs à huile.

Sala Colonia / Chellah :

Le site du Chellah fut sans doute la plus ancienne agglomération humaine à l’embouchure du Bou Regreg. Les Phéniciens et les Carthaginois, qui ont fondé plusieurs comptoirs au Maroc, ont probablement habité les bords du Bouregreg.

Le Chellah conserve, en revanche, les vestiges d’une ville romaine. Les fouilles ont révélé la présence d’une agglomération d’une certaine importance; celle de la ville citée sous les noms de Sala, par Ptolémée, et de Sala Colonia, dans l’itinéraire d’Antonin. Les restes du Decumanus Maximus, ou voie principale, ont été dégagés ainsi que ceux d’un forum, d’une fontaine monumentale, d’un arc de triomphe, d’une basilique chrétienne, etc.

La voie principale de Sala a été suivie par des sondages exécutés en direction du port antique sur le Bouregreg, port aujourd’hui ensablé. Ainsi, la ville romaine dépassait l’enceinte mérinide en direction du fleuve.

Lixus :

Ville antique fondée par les Phéniciens vers -800. Elle est située à proximité de la ville actuelle de Larache, sur la rive droite de l’oued Loukkos. Ses ruines occupent la colline connue actuellement sous le nom de «Tchoummich», qui dérive de «Tchimmis» ou «tuchumus», nom qui désignait le site à l’époque médiévale. Contrairement à l’idée reçue, ce nom n’a rien à voir avec celui de «Maqom Shamsh» qui apparaît en néopunique sur des monnaies antiques frappées au Ier siècle avant J.-C. par une ville non encore identifiée.

Lixus est certainement une des cités les plus anciennes d’Afrique du Nord à en croire les sources anciennes Pline l’Ancien . Selon ces dernières, Lixus aurait été fondée au XIIè siècle avant J.-C., bien avant Carthage et Gadir. La première installation est donc fondée sur une colline-acropole dominant un estuaire, situation topographique très recherchée des Phéniciens.

Banasa :

Banasa est une cité antique romaine dont la signification demeure encore incertaine. Elle se trouve dans la plaine du Gharb, sur la rive gauche de l’Oued Sebou au Maroc.

Plusieurs siècles avant que l’Empereur Auguste ne décidât, au début du 1er siècle de l’ère chrétienne, la fondation de la colonie Julia Valentia Banasa, le site avait connu une forte présence phénicienne puis carthaginoise.

Cette présence se manifesta en particulier à travers un artisanat florissant, comme en témoignent les nombreux fours de potiers qui ont été dégagés. Il est probable qu’au début de l’occupation romaine, Banasa ne fut qu’un camp militaire entouré d’un fossé. Mais bien vite les contours de la ville commencèrent à se dessiner. Les rues à angles droits apparaissent, ainsi qu’un forum bordé de portiques, unebasilique judiciaire, un temple à six cellae, et une demi-douzaine de thermes dont deux privés.

Zilis :

(aujourd’hui Asilah) : Fondée par les Phéniciens, avant Jésus-Christ sous le nom de Zêli, elle fut ensuite occupée par les Carthaginois de 700 à 146 avant d’être sous domination romaine, ces derniers l’ont renommés : Zilis.

Thamusida :

Thamusida est un port fluvial de l’époque romaine au Maroc. La petite ville antique est située1 à 10 km à vol d’oiseau de la ville actuelle de Kenitra et à environ 23 km à vol d’oiseau, au nord de Mehdia, sur la rive gauche du fleuve Sebou, au lieu dit Sidi Ali ben Ahmed. Elle est approximativement à mi-chemin entre Sala (au Sud) et Banasa (au Nord), dans une zone exposée aux inondations, le site demeurant alors émergé et communiquant avec un vaste hinterland. Il était facile à défendre.

La forêt voisine de la Mâamora a sans doute fourni les matériaux de construction (chênes liège).

Le fleuve poissonneux et navigable en amont et en aval ainsi que les terres alentour cultivables en ont fait un centre d’occupation important.

Thamusida se situait sur une voie romaine qui partait de Tanger-Tingi, passait par Larache-Lixus, Banasa, descendait jusqu’à Sala Colonia (Chellah) et s’arrêtait au limes (encore visible à la sortie sud de Rabat sur la route de Casablanca).

L’antiquité des villes de Lixus et de Tingi était depuis longtemps connue par les textes. L’archéologie a révélé que des villes de la Maurétanie Tingitane avaient un passé plus ancien.

Rirha :

Rirha dont il peut s’agir de la ville antique de Gilda, mentionnée dans les textes gréco-latins, possible capitale du royaume de Maurétanie(nord-ouest du Maroc actuel) avant la conquête romaine est une ville antique situé dans la plaine du Gharb, à environ 35 km du site de Volubilis et à 8 km au nord de Sidi Slimane (prov. de Kénitra), au Maroc.

Le site de Rirha occupe, sur la rive droite de l’oued Beht, une colline triangulaire artificielle d’une dizaine de mètres de hauteur, allongée d’est en ouest et enserrée par un méandre de l’oued.

Le site a connu une phase dite maurétanienne qui remonte au moins au IIIe siècle av. J.-C., caractérisée par une architecture en terre crue ensuite par une phase romaine (Ier-IIIème siècle ap. JC.), durant laquelle se développe un paysage urbain (domus, enceinte, égouts…) et à la fin une phase islamique (IXème-XIVème siècle) qui réoccupe dans un premier temps les bâtiments d’époque antique.


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